Sortons de Saint-Clair et arrivons au pied de la Croix-Rousse et Caluire. Une grand tante vivait là, dans le quartier Bissardon. Elle tenait une petite boucherie, détruit, aujourd'hui pour faire place à la montée de la Boucle... Et moi, j'ai vécu un temps rue Eugène Pons, alors le pont Winston Churchill, je l'ai connu version fer... Comme sur la photo. 

   Sans vous faire offense, Winston Léonard Spencer Churchill est né le 11 novembre 1874 et fut le premier ministre anglais de la seconde guerre mondiale... Vous savez, l'homme au cigare qui a des faux airs d'Hichcock. 

     Le fondateur de mon ancienne boîte y a sauté des arches de ce pont, dans le Rhône sur un pari... Et ce pont de fer, aux passages piétons étroits, je l'ai souvent traversé pour me rendre au parc de la tête d'or ou à la foire de Lyon quai Achille Lignon. 

   C'est le Maréchal de Castellane, en 1862, qui fait construire un pont constitué de bateaux pour relier le camp de la Doua au camp de Sathonay.

    Ce pont volant est remplacé par une passerelle métallique qui est emportée en 1874. Celui que vous voyez sur la photo est construit en 1899 et est fait de trois doubles arches aériennes reposant sur deux culées de béton. L'ouvrage est tellement critiqué, que le maire de l'époque, Augagneur, ne l'inaugure pas. 

  Les lyonnais, eux, le surnomment le pont de la Boucle, parce qu'il est situé à la fin d'une boucle du Rhône. 

   Le pont était étroit, souvent embouteillé et impressionnant à traverser pour un piéton et évidemment, il fut en partie détruit par les allemands en 1944, comme tous les ponts de Lyon, sauf un. 

  L'ouvrage est rouvert en 1946 et c'est Louis Pradel qui le baptise pont Winston Churchill en 1966. 

  Je crois me rappeler qu'il y avait deux statues de lions à l'entrée côté Croix-Rousse, et que ces lions sont actuellement à Saint Clair... Près du pont Poincarré. 

   J'ai assisté au démontage de ce pont et à la construction de sa version moderne en 1983 et ce fut le maire monsieur Collomb qui l'inaugura... Ah, un détail, c'est Francisque Collomb, et pas Gérard Collomb... Il fallut attendre les années Noir et le coup de Barre pour que ce dernier ne gagne la mairie.