Erix s'etait arrêté au bon vieux ticket TCL orange à oblitérer valable une heure.
   Nuno explique au vieux que tout a bien changé. Il parle de carte à charger. Une carte verte... Verte! Mais vous êtes fous!
 Voilà que Nico surencherie en disant que maintenant il faut payer avec son téléphone. Ils appellent cela la dématérialisation.
  Erix se dit: " je suis hibernatus. Ils viennent de me decongeler".
  Le ticket en papier cartonné des transports en commun a disparu. Un nouveau support est venu le remplacer. Un progrès ! Certes, mais diantre quid des objets?
Jusqu'en 1972, il fallait passer devant le chauffeur du bus pour valider son trajet. Cette année-là, des oblitérateurs automatiques sont progressivement déployés sur le réseau. On nous explique alors, sur des images en noir et blanc, que cela permettra de compter le nombre de voyageurs et donc d'adapter l'offre à la demande. Le ticket unité, à l'époque, coûte 1,10 franc ( 17 cts d'euro).
En 1991, le ticket a pris des couleurs (rouge et blanc, comme le réseau). Mais c'est son prix qui fait devenir rouge les Lyonnais qui commencent à le trouver trop cher : 6,50 francs ( environ 1 euro). La même année, il passe même à 7,50 francs.
En 2001, les T.C.L. innovent avec le ticket unique. Un seul parcours, avec plusieurs correspondances, est désormais possible.
Les tickets prennent des allures d'œuvres d'art. Ils s'adaptent aux événements. Fête des Lumières, Tour de France, anniversaire du métro, à chaque occasion son ticket.    Les collectionneurs sont aux anges.
Nouvelle évolution pour les Lyonnais en 2005. Jusque-là, l'accès au métro était libre, il faut dorénavant passer son ticket dans un portillon.
En 2024, avec ce nouveau "billet sans contact", une autre page se tourne. Celle du ticket "solidaire" ou "suspendu". Le principe : une fois son trajet terminé, des usagers avaient l'habitude de laisser le ticket sur les bornes d'accès du réseau pour en faire profiter à d'autres. Avec cette carte, cette habitude va se perdre. Il y avait la un côté solidarité sympa qui n'est plus.
Le SYTRAL a initié la modernisation de la billettique en 2019. Un projet "complexe qui prévoit le renouvellement de 480 distributeurs automatiques de titres et de 5000 valideurs dans les bus, tramways et à l’entrée des stations de métro", selon son président Bruno Bernard.
En 2023, 14 millions de tickets ont été vendus. Le 15 mars, seuls les billets sans contact seront acceptés. Le paiement par carte bancaire restera possible. Les cartes d'abonnement restent inchangées.
Lorsque les Brutus se garent aux panettes, carré de soie ou a Eurexpo, c'est le bus ou le tram qui les amènent " gratuitement" jusqu'au pied du stade et c'est très bien comme ça, même si au retour on nous entasse comme des "sardines" que nous ne sommes.