Aujourd'hui, notre ami Taz (membre du bureau de l'association) nous réveille quelques souvenirs sur les petites choses de la vie dont on ne prête pas attention et pourtant... Nous avons tous en tête l'image de ces fontaines, vertes (hélas) qui étaient, autrefois partout... Je me souviens qu'à Miribel, il y en avait une à l'angle de la grande place.

Ces fontaines à tourniquet vous les trouvez encore dans les cimetières (notamment au cimetière de Loyasse, dans les stades (à Caluire au stade Cochet), dans les parcs (parc de la Tête d'Or). Le brevet est déposé par la société Bayard en 1901. Pour les mécanos, le principe en est assez simple (encore fallait-il y penser). Deux masselottes entraînées par la force centrifuge du volant qui soulève un clapet du réseau d'eau potable. Ces fontaines qui donne accès gratuitement à l'eau sont déconnectez en hiver pour éviter tout problème lié au gel. Ces bornes fontaines sont en fonte et souvent le robinet est une tête de lion. Il y avait aussi, sur le robinet cet ergot qui permettait de poser la anse d'un seau et le remplir sans le tenir.

Ces fontaines étaient très répandues à Lyon et Grenoble mais aussi à Paris, voir au parc Frédéric Dard (célèbre lyonnais).

La famille Bayard est d'origine savoyarde du XIX ième siècle. François Bayard dit "Baron" est un ouvrier serrurier à Chambéry (la Savoie n'est pas française à l'époque). Il invente une machine à fabriquer des clous. Le 11 décembre 1839 naît à Cognin Jean-Louis Bayard.

Jean Louis épouse Thérèse Valli (née à Turin) et s'établit en 1880 à Lyon ou il créa une petite fonderie de cuivre spécialisée dans les robinets de bouillotes, puis les robinets vinicoles et les barre sèche-torchons des fourneaux. En 1886 il a une demande de vignerons pour remplacer les robinets en bois. C'est le début de la fabrication d'articles de cave en bronze dont les robinets sont appelés fontaines.

En 1895 les établissements Bayard déménage au 20 rue de la Rize et c'est en 1900 que Jean-Louis fait breveté un mécanisme de moteur rotatif accouplé à une pompe.

Jean-Louis décède en 1914 à Villeurbanne. Il aura eu trois fils, dont un né à Lyon. L'histoire continue et je vous suggère de vous y intéressé, ce billet n'étant là que pour vous mettre l'eau à la bouche, car les fils continuèrent l'aventure, ici à Lyon.

Mon petit doigt me dit que Bayard s'associe actuellement à VEOLIA pour un projet écologique, mais les fontaines Bayard font parties de notre mémoire collective et qu'il est important de les préserver dans notre paysage urbain.

Merci Taz.

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